Michael Abitbol a quitté très tôt le Maroc. Ses souvenirs, il les a enfouis au plus profond de lui-même comme des milliers de juifs qui ont quitté leur pays, souvent malgré eux, sans jamais se retourner. Des traditions, de l’humour pimenté judéo-arabe, de ce sourire méditerranéen qui caractérise toute une culture, il n’a rien gardé, ou rien voulu garder. Michael arrive à Casablanca où son père lui a donné rendez-vous. Il monte à l’étage de l’hôtel, on y entend le son d’un violon. Michael ouvre la porte. Son père est allongé. Il joue une mélodie de Salim Hallali, cet altiste algérien qui a envoûté toute une génération par sa musique déchirante de vérité. Le dialogue est encore une fois celui de deux hommes qui ne se comprennent pas. Ils échangent quelques mots et se donnent rendez-vous dans une heure. Et c’est une heure plus tard que tout va basculer.
NOTRE AVIS
L’ORCHESTRE DE MINUIT convoque l’amitié, la famille, les souvenirs et l’émotion des retrouvailles, non sans un certaine naïveté. On se prend au jeu de cette quête presque onirique, de l’enfant parti sur les traces de son père. Les clins d’oeil et l’humour sont au rendez-vous pour donner à cette histoire ce qu’il faut de poésie. L’ORCHESTRE DE MINUIT est une belle escapade qui fait du bien, simplement.
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« Une vraie noblesse d’écriture d’interprétation et de mise en scène » « Poignant sans jamais verser dans le pathos, ce film évoque un jeune trader, qui a réussi aux États-Unis, se lançant sur les traces de son père, une immense vedette de la musique marocaine, qu’il n’a plus vu depuis trente ans. » (Première)
« Dans cette quête de vérité, qui permet de revisiter le Maroc des premiers temps de l’indépendance, Michaël sera en permanence accompagné par Ali, un chauffeur de taxi resté amoureux de la musique de son père, remarquablement interprété par Aziz Dadas, qui apporte à ce film parfois drôle mais le plus souvent mélodramatique une touche d’humanité et une fraîcheur bienvenue. » (jeuneafrique.com)
« Le film de Jérôme Cohen Olivar est une histoire bouleversante qui s’articule autour de la question de l’identité marocaine. Dans ce film, on redécouvre, pour peu qu’on l’ait oublié, ce Maroc qu’on aime. Celui de la mixité, du métissage, de la fraternité, de l’amour. Ce vieux Casablanca, où déambule Micka à la recherche de son passé, nous raconte l’histoire commune de deux communautés qui se sont aimées et qui s’aiment encore profondément, d’un amour vrai et authentique. » (femmedumaroc.com)
Prix du jury oecumenique, Festival des films du Monde Montreal 2015